Faut-il encore investir dans le SEA en 2025 ?
Ce que je garde, ce que j’arrête, ce que je teste — et pourquoi le marketing est en train de redevenir un vrai métier.
1. Le SEA, levier miracle ? C’était il y a 10 ans.
Pendant longtemps, Google Ads a été le réflexe n°1 pour lancer un business.
Tu avais un produit, une offre, une landing page… et tu pouvais acheter immédiatement des intentions d’achat ultra-ciblées.
Avec quelques dizaines d’euros par jour, tu testais ton positionnement, tu validais ton market fit, tu générais tes premières ventes.
C’était rapide, direct, rentable.
Et surtout : tu gardais la main.
Tu choisissais les mots-clés, les enchères, tu gérais les exclusions…
Tu comprenais exactement ce qui marchait et pourquoi.
Aujourd’hui, tout ça a disparu.
2. Un changement de paradigme total
En 2025, le SEA, et en particulier Google Search, a changé de nature :
Tu n’as plus la main : les types de correspondance sont flous, les termes de recherche masqués, tout passe par des logiques "Smart" qu’on ne peut plus vraiment auditer.
Les coûts ont explosé : sur des requêtes génériques ou transactionnelles, tu dépasses facilement les 5 à 10€ le clic.
Le bottom of funnel historique de Google s’est effondré : il n’est plus rentable dans les premières semaines, sauf cas très spécifiques.
Résultat : lancer un business via Google Ads n’est plus viable.
Tu ne peux plus arriver à froid et espérer que Google te génère de la rentabilité en quelques jours.
Tu dois :
Accepter de perdre de l’argent pendant plusieurs semaines
Avoir une data first-party solide
Être capable de nourrir les algo avec un vrai historique
Bref : le SEA est devenu un levier d’expansion, plus un levier de lancement.
3. Ce que je garde, ce que j’arrête, ce que je teste
Ce que je garde :
Les brand keywords pour sécuriser le nom de marque
Le search sur requêtes très qualifiées, une fois optimisé (avec liste d’exclusions et accroches testées)
Le remarketing sur audiences chaudes, dans une logique de closing
Ce que j’arrête :
Le lancement à froid sur le Search
Le scaling via Performance Max sans historique
Le SEA comme premier levier d’acquisition pour un projet naissant
Ce que je teste :
Une approche centrée contenu : SEO, newsletters, vidéos, carrousels
La création d’audience propriétaire (email, CRM, réseaux)
L’usage intelligent des plateformes sociales (Meta, Insta, TikTok) pour initier la traction
Et surtout : l’IA comme assistant créatif, pour produire plus, mieux, avec moins
4. La fin de la dépendance Google
La clé, aujourd’hui, c’est de sortir de la Google Dependency.
Tu dois répartir intelligemment ton budget d’acquisition :
En allouant plus de ressources à la création de contenu
En exploitant à fond les canaux sociaux, qui restent les plus accessibles en early stage
En construisant une stack IA (copy, design, vidéo) qui te permet de produire à très haut niveau, même avec peu de moyens
Google, lui, devient un outil de scalabilité, à activer une fois ton système marketing déjà en place.
5. Le grand retour du marketer
Ce nouveau modèle, plus exigeant mais plus sain, remet le marketer au centre du jeu.
Tu ne gagnes plus grâce à un hack ou une astuce sur les enchères.
Tu gagnes si tu :
Sais capter une attention
Comprends une intention
Proposes un message qui fait mouche
Crées une expérience de marque
Construis une relation avec ton audience
C’est le retour du marketing fondamental.
Et c’est aussi une chance :
Avec les outils d’aujourd’hui, même seul, tu peux produire un contenu à la hauteur d’une équipe.
Tu peux avoir un reach, une autorité, une influence.
Et si tu sais garder une vision long terme, tu peux bâtir un vrai actif.
6. Un jeu plus dur, mais plus passionnant
Alors oui, c’est plus difficile.
Fini les business “one product, one funnel” qui scalent en 15 jours sur Google.
Mais ce n’est pas une mauvaise nouvelle.
Parce que ça oblige à faire mieux :
Mieux comprendre son marché
Mieux construire son produit
Mieux parler à ses futurs clients
Et à long terme, ce sont ceux-là — les créateurs de valeur, pas les chasseurs de niches — qui construiront les marques les plus solides.
Le SEA n’est pas mort. Mais il a changé.
Et si tu veux rester dans la course, il faut changer avec lui.